Star Realms

JEUX DE SOCIETÉ
Mots-Clefs : Deckbuilding (11) , star realms (1)

Star Realms a enfin trouvé son éditeur français. Si vous ne jouez pas en anglais, ou tout simplement qu’il est passé hors de vos radars, voilà de quoi réparer l’injustice tant il serait dommage qu’un joueur de TCG passe à côté.

Dans la galaxie des deckbuilding games

Au premier regard, Star Realms ressemble beaucoup à une sorte d’Ascension light dans l’espace. Pour rappel, Ascension entre dans la catégorie des jeux de cartes pas à collectionner « deckbuilding » du type Dominion. Chacun part avec le même deck de base de dix mauvaises cartes (huit ressources et deux attaques) et doit acheter des cartes, mises à la disposition au  centre du plateau de jeu, pour améliorer son deck. On défausse sa main à la fin du tour et l’on pioche cinq cartes, de sorte que l’ensemble tourne très vite.

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La différence majeure avec Ascension vient de l’objectif du jeu. Ici, pas question d’accumuler des points de victoire en vainquant des créatures. Non, ici, les cartes du centre ne peuvent  être qu’achetées, pas attaquées, et les attaques se font directement contre l’adversaire (ou ses bases). Le but est de réduire ses points de vie à zéro pour le voir agoniser dans d’atroces souffrances, et sautiller sur son corps dans de grandes gerbes de sang !

Hmmmm… on me dit qu’en réalité, d’une part, il s’agit de points d’autorité et non de points de vie et, d’autre part, on ne sautille pas sur le corps des gens, c’est impoli. Bon, soit, même  si, au fi nal, cela revient au même : tout le jeu consiste à acheter des cartes qui permettent d’améliorer son deck pour acheter des vaisseaux afin de massacrer son adversaire.

ALLER À L’ESSENTIEL

Le but étant d’avoir des parties ultra-nerveuses et rapides, tout est très simple. Il n’y a que deux types de cartes :

• Les vaisseaux. Ils peuvent avoir jusqu’à trois caractéristiques : Attaque, Ressources fournies, et Soin.

• Les bases. Elles ont un effet permanent (en Attaque, Ressources ou Soin) tant qu’elles sont en jeu. Elles ont des points de vie et peuvent être attaquées à la place du joueur. Notez que certaines bases (les avant-postes) doivent être attaquées, de sorte qu’elles fonctionnent comme un soin préventif. Une fois qu’elles sont utilisées (pour les vaisseaux), ou détruites (pour les bases), les cartes vont dans le cimetière et seront remélangées pour former un nouveau deck lorsqu’il ne sera plus possible de piocher. Par ailleurs, certaines cartes ont des effets «  boost ». Pour obtenir cet effet, il faut les retirer du jeu au lieu de les mettre au cimetière. On ne les reverra donc plus jamais. Intéressant pour obtenir un boost ponctuel, notamment pour mettre les derniers points de dégâts manquants… ou pour se débarrasser d’une carte devenue trop faible par rapport au reste de son jeu.

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LA SUBTILITÉ DU JEU

Un jeu très simple, donc, avec cependant un mécanisme qui en fait toute la saveur : le concept de cartes alliées. Chaque carte est affiliée à une des quatre factions du jeu (Blob, Trade Federation, Machine Cult et Star Empire). La plupart obtiennent un effet supplémentaire lorsqu’elles sont utilisées en même temps qu’une autre carte de la même faction. Au final, c’est là-dessus que repose tout le jeu : il faut se constituer un deck cohérent pour générer deux ou trois tours monstrueux où les synergies entre les cartes alliées explosent.

Chaque faction a sa propre orientation stratégique et sa propre mécanique spécifique :

• Blob. Les extraterrestres. Leur stratégie est le « swarm » : récupérer plein de petits vaisseaux ultra-agressifs pour prendre de vitesse l’adversaire. Leur mécanique d’alliance est la pioche : plus on joue de blobs durant un tour, plus on pioche de cartes supplémentaires.

• Trade Federation. Au contraire des blobs, la Trade Federation se concentre sur le long terme et accumule les vaisseaux et les bases qui donnent des ressources et qui soignent. L’idée est d’accumuler assez de ressources pour, ensuite, acheter tous les gros vaisseaux qui passeront au centre (peu importe leur faction) et écraser l’adversaire sous les thons de l’espace.

• Machine Cult. Cette faction se concentre sur un mécanisme qui a fait ses preuves dans les jeux de ce type : le nettoyage du deck. Cela consiste à retirer les cartes faibles (celles du deck de départ) pour concentrer son jeu sur celles que l’on a achetées et augmenter la probabilité de piocher des cartes alliées.

• Star Empire. Cette faction se concentre sur la défausse. Notez que cette défausse se fait toujours au choix du joueur ciblé, de sorte qu’au final chaque carte défaussée correspond presque toujours à la perte d’un seul point d’attaque ou d’une ressource. Ce qui n’est pas énorme, mais toujours mieux qu’un tir de blaster à bout portant dans la tête.

À venir

Star Realms est déjà riche de nombreuses extensions dans sa version américaine. On reviendra prochainement vers vous pour vous en livrer une analyse plus approfondie.

si vous souhaitez tester le jeu, la version de base est en accès gratuit en version numérique : http://www.starrealms.com/digital-game/

Nombre de joueurs : 2 à 6

Âge : 12+

Durée : 20 mn

Éditeur : Iello

 

 L’explipartie sur Tric trac



La vidéo Ludochrono

posté par julien le [18/01/2016]



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